l’essentiel Malgré la fin de la recommandation du télétravail, plusieurs entreprises du secteur privé et public continuent de le pratiquer. Pour de nombreux salariés, il est un bon moyen pour concilier la vie professionnelle et la vie personnelle.

Et si le télétravail continuait de se démocratiser ? Depuis le 14 mars, il n’est plus une recommandation du gouvernement pour limiter la circulation du Covid-19. À Cahors pourtant, dans de nombreux secteurs professionnels, travailler depuis son domicile perdure.

Dans les entreprises privées, plusieurs ont fait le choix de conserver le télétravail. Les secteurs où les déplacements ne sont pas primordiaux, comme les cabinets de comptable, y trouvent particulièrement leur compte. Raymond Congost, employé au cabinet CerFrance, travaille trois jours par semaine depuis son domicile. “En tant que parent seul, cela me permet de m’occuper de mes deux filles adolescentes. Et puis avec un trajet de deux heures aller-retour entre chez moi et le cabinet, sur 20 jours, ça me coûte énormément. Télétravailler me permet de concilier plus facilement ma vie professionnelle et personnelle”, confie-t-il.

Pour certains, le télétravail est aussi le moyen d’améliorer l’activité professionnelle. Valérie Durand est directrice du service conseil emploi compétence au Grand Cahors. Dans les locaux de la mairie où elle officie, plusieurs employés télétravaillent. Pour elle, “cela permet de gagner du temps, de la souplesse sur des déplacements, et d’offrir un environnement plus tranquille”.

Une habitude prise pendant la crise

À la mairie de Cahors, le télétravail n’est pas une nouveauté. “Avant le Covid, nous y avions déjà recours”, explique Valérie Durand. Elle ajoute : “Depuis que nous le pratiquons, nous fonctionnons sur candidature. C’est vrai que pour la campagne 2022, nous avons eu plus de demandes qu’avant le Covid”. Et pour organiser le télétravail, la ville met du matériel à disposition de ses employés. Une nécessité car “les serveurs de la mairie doivent être accessibles depuis des postes gérés par la collectivité pour des questions de protection des données”, indique la ville de Cahors.

Des règles différentes

Les règles du recours au télétravail restent bien différentes entre le secteur public et privé. Pour les entreprises privées, c’est carte blanche. Employés et gérants négocient entre eux les conditions du télétravail. Dans la société @Com.sud du Lot de Gérard Grandjean, “trois jours de présence dans les locaux sont demandés aux employés”, explique le gérant. Le son de cloche est différent pour les fonctionnaires. “La loi indique qu’ils peuvent avoir recours au télétravail que trois fois par semaine”, indique Valérie Durand.

Même si travailler à domicile semble satisfaire gérants et employés, tous s’accordent sur un point : il faut maintenir une présence des salariés dans les locaux. Car pour la ville de Cahors, la démocratisation de cette pratique pose de multiples questions sur “le management et la cohésion d’équipe. Le télétravail pourrait même avoir un impact sur l’économie locale”.

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