Emmanuel Macron s’est exprimé pour la première fois depuis le second tour des législatives, lors d’une allocution télévisée, sans annonce majeure. Le chef de l’État a reconnu que la majorité qu’il avait obtenue dimanche était « relative » et a assuré être conscient des « fractures » apparues lors de ces élections. Il a également appelé la classe politique à « légiférer différemment » et à faire des « compromis ». « J’entends et suis décidé à prendre en charge la volonté de changement que le pays a clairement exprimée » parce que « c’est mon rôle comme garant de nos institutions », a déclaré le président de la République lors de cette allocution de moins de 10 minutes.
« J’ai échangé hier et aujourd’hui avec les dirigeants de l’ensemble des formations politiques », a-t-il continué, et « tous ont fait part de leur respect pour nos institutions et de leur volonté d’éviter un blocage pour notre pays ».
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Soulignant que le scrutin avait fait « de la majorité présidentielle la première force politique de l’Assemblée nationale » mais sans majorité absolue, « sa responsabilité est donc de s’élargir, soit en bâtissant un contrat de coalition, soit en construisant des majorités texte par texte ».
« Une volonté d’union et d’action pour la nation »
« Pour agir dans votre intérêt et dans celui de la nation, nous devons collectivement apprendre à gouverner et légiférer différemment. » En bâtissant « des compromis, des enrichissements, des amendements, mais le faire en toute transparence – à ciel ouvert, si je puis dire –, dans une volonté d’union et d’action pour la nation », a-t-il ajouté en prenant à témoin les Français.
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Le président a mis sous pression les partis d’opposition, de la Nupes au RN en passant par LR, leur demandant « de dire en toute transparence jusqu’où ils sont prêts à aller », et ce, à courte échéance : « Il faudra clarifier dans les prochains jours la part de responsabilité et de coopération que les différentes formations de l’Assemblée nationale sont prêtes à prendre : entrer dans une coalition de gouvernement et d’action [ou] s’engager à voter simplement certains textes, notre budget. »
Il leur donne 48 heures : « Nous commencerons à bâtir cette méthode et cette configuration nouvelles à mon retour du sommet européen de jeudi et vendredi à Bruxelles, a-t-il dit, alors qu’il s’engage jeudi dans un marathon diplomatique qui, au-delà de cette réunion, le conduira aussi à un sommet de l’Otan et à un sommet du G7.
Emmanuel Macron a annoncé que, « dès cet été », il faudra prévoir « une loi pour le pouvoir d’achat et pour que le travail paie mieux, les premières décisions pour aller vers le plein emploi, des choix forts sur l’énergie et le climat, des mesures d’urgence pour notre santé, qu’il s’agisse de notre hôpital ou de l’épidémie ».
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