ENQUÊTE – Lieu de travail, nombre de jours de congé, salaire à la demande… Elles n’hésitent pas à faire des propositions innovantes. Une tendance qui s’accélère avec la pénurie de main-d’œuvre.

Pour retenir leurs salariés, certaines entreprises n’hésitent plus désormais à casser les codes. Quitter son travail pendant plusieurs mois pour se réaliser tout en touchant son salaire ? Ce doux rêve pour certains, l’agence de marketing Artur’In propose par exemple à ses salariés de le réaliser. «On a beaucoup de chance ! Je pense faire une randonnée à cheval en Amérique du Sud ou le tour de l’Asie», raconte Laure, responsable des partenariats au sein de l’entreprise, qui devrait bientôt bénéficier de ce congé sabbatique de deux mois financé par son employeur à partir de janvier 2023. Une initiative qui a pour objectif de «jouer sur l’attractivité et la rétention des salariés», explique la directrice des ressources humaines Daphné Vauclin de Calbiac.

Avis à ceux qui, à la lecture de ces lignes, envisageraient de postuler : trois ans d’ancienneté sont requis. Une poignée seulement des 180 salariés est donc éligible pour le moment à ce congé sabbatique. L’agence part du principe qu’après trois ans dans une société, le salarié arrive «au bout d’un cycle», c’est donc une manière pour l’entreprise de récompenser la loyauté. Mais Artur’In est loin d’être un cas isolé. Alors que la guerre des talents fait rage, les entreprises cherchent à se démarquer de leurs concurrents.

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