La fête est finie. Elle fut brève. Si ce n’est inexistante pour une partie des Français. Et sans doute soucieuse pour le chef de l’Etat. Quarante-huit heures à peine après un Noël perturbé par l’arrivée soudaine du dernier variant du Covid-19, Omicron, Emmanuel Macron est une fois de plus tenu de se soumettre à un agenda dicté par la pandémie. Depuis le fort de Brégançon (Var), son lieu de villégiature, il devait, dès lundi 27 décembre après-midi, tenir un conseil des ministres en visioconférence, dans la foulée d’un conseil de défense sanitaire.
Loin de préparer, comme prévu, la présidence française de l’Union européenne et sa prochaine candidature à l’élection présidentielle des 10 et 24 avril 2022, le président de la République a dû trancher. Face à la « lame de fond » Omicron, qui s’est superposée à la vague du variant Delta, doit-on ériger des murs ? Faut-il rétablir des jauges dans les commerces et les lieux de convivialité ? Fermer les bars et les restaurants ? Rétablir un couvre-feu ? Si oui, quand et pour combien de temps ?
Pour faire face à la cinquième vague de l’épidémie et au variant Omicron, l’exécutif insiste sur la solution la plus consensuelle, jugée la moins douloureuse, celle de la vaccination à marche forcée. Lors du conseil des ministres, devrait ainsi être examiné le projet de loi visant à transformer le passe sanitaire en passe vaccinal : pour se rendre dans les cafés, les bars, les restaurants ou les théâtres, un test négatif au Covid-19 ne suffira plus.
La loi, qui pourrait entrer en vigueur dans la semaine du 10 janvier 2022 après examen au Parlement, serait assortie de mesures de protections supplémentaires inspirées de ce qui se fait en Allemagne. Un passe renforcé exigeant un schéma vaccinal à jour couplé à un test négatif pourrait être exigé dans des lieux à définir. Pour l’heure, le gouvernement ne l’envisage pas dans les bars et restaurants, mais pour des endroits brassant une population importante.
A moins d’inclure, par voie d’amendement, le passe en entreprises contre la volonté des syndicats, le texte a peu de chances de susciter une levée de boucliers, ni à gauche ni à droite. « C’est ce qu’il y a de plus simple de surfer sur les mouvements d’opinion. Au Sénat, nous avons toujours tenu une ligne de responsabilité pour protéger les Français, mais aussi d’exigence pour renforcer le contrôle du Parlement. Sur ce dernier point, on ne peut pas dire que le gouvernement nous ait toujours entendus ! », souligne le sénateur de Vendée Bruno Retailleau (Les Républicains, LR). Enfin, pour éviter la paralysie de l’économie redoutée, les contraintes d’isolement – sept à dix-sept jours – appliquées aux cas contacts pourraient être assouplies.
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