Alors que de nombreuses entreprises sont confrontées à l’enjeu du retour des salariés au bureau au moment où la situation sanitaire ne justifie plus le maintien du télétravail, Elon Musk, met les pieds dans le plat. Dans une note envoyée par e-mail aux salariés, le directeur général de Tesla a tout simplement demandé à ses employés de revenir au bureau ou de quitter l’entreprise,

“Toute personne qui souhaite faire du travail à distance doit être au bureau pour un minimum (et je dis bien un minimum) de 40 heures par semaine ou quitter Tesla”, indique la note qui a circulé sur les réseaux sociaux. Elon Musk “examinera et approuvera” au cas par cas la situation de ceux qui ne pourraient pas atteindre le minimum d’heure indiqué, selon ce mémo.

Comme d’autres grandes entreprises, Tesla a rendu obligatoire le retour de ses salariés au bureau. Google estime que le retour au bureau a un impact positif en favorisant les échanges entre collègues, d’autres ont mis en place des accords permanents sur le télétravail. En revanche, chez Twitter, les salariés pouvaient toujours travailler à domicile s’ils le souhaitaient, même si les bureaux ont rouvert.

Les déclarations d’Elon Musk interviennent alors que certaines études soulignent les bienfaits du télétravail pour les entreprises. Il pourrait stimuler sur le long terme la productivité des entreprises s’il continue à être aussi répandu, soulignait le Conseil national de la productivité (CNP) dans un rapport publié récemment. Une progression d’un point du pourcentage de salariés en télétravail “améliorerait en moyenne la productivité globale des facteurs d’environ 0,45%”, écrivaient les auteurs, en se basant sur une étude de la Banque de France.

“En extrapolant ce résultat au niveau global de l’économie française, le passage de la proportion de télétravailleurs d’environ 5% dans la période pré-Covid (4% de télétravailleurs réguliers en 2019, NDLR) à 25% à plus long terme” engendrerait un gain moyen de productivité de 5 à 9%. Par ailleurs, il faut savoir doser le recours au télétravail, souligne le CNP, afin “que ses effets positifs sur l’efficacité des travailleurs surpassent les pertes.” Selon une enquête de l’OCDE citée par le rapport, la fréquence optimale du travail à distance se situerait “entre deux et trois jours par semaine”. Un mode de travail “hybride” qui complique la tâche des managers mis au défi de concilier les avantages du télétravail (réduction des coûts et des temps de trajet notamment) et leurs inconvénients (baisse des interactions entre salariés).

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France : nouvelle autorisation d’utilisation de fréquences à Starlink

 L’Autorité de régulation des communications électroniques (Arcep) a annoncé jeudi avoir accordé une nouvelle autorisation d’utilisation de fréquences radioélectriques à Starlink Internet Services pour lui permettre de fournir un accès à internet fixe par satellite en France. Starlink est le service d’accès à internet par satellite lancé par le milliardaire Elon Musk, fondateur de Tesla. Dans un communiqué, l’Arcep précise que cette autorisation a été accordée à la suite d’une consultation publique, comme l’avait exigé le Conseil d’Etat lorsqu’il avait annulé, le 5 avril, une précédente autorisation d’utilisation de fréquences octroyée à la société américaine.  “Les contributions à cette consultation publique ont notamment fait ressortir l’intérêt du service Starlink pour développer la connectivité des ‘zones blanches’ mobiles ou mal desservies par les réseaux fibrés”, lit-on dans le communiqué.

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