Le tribunal de commerce de Toulouse, qui devait désigner ce jeudi le nom du repreneur de Sigfox, pionnier de l’Internet des objets en France, a reporté sa décision au 21 avril. Cinq offres restent toujours en lice. La direction et les salariés du groupe, en redressement judiciaire depuis le 26 janvier, se sont prononcés en faveur du dossier Unabiz, opérateur de Sigfox en Asie. Ils craignent cependant de le voir « disqualifié » par le ministère de l’Économie en raison de sa domiciliation à Singapour. Unabiz étant considéré comme un investisseur étranger, il est soumis à une réglementation spécifique et doit se voir délivrer l’autorisation IEF (Investissements étrangers en France).

Après que les salariés ont adressé, ce mardi 12 avril, une lettre au ministère de l’Économie pour appuyer l’offre d’Unabiz, Henri Bong, le fondateur de la société et ancien du groupe Sigfox, a diffusé, le lendemain, une lettre ouverte au « président-candidat Emmanuel Macron » en lui demandant de soutenir son offre. « J’apprends que notre demande IEF aurait été rejetée par Bercy sans aucune explication d’aucune forme (…) J’interprète ce refus comme étant dû à des enjeux spécifiques certainement liés au contexte politique », écrit dans ce courrier le président-fondateur d’Unabiz, qui dit regretter « que la politique puisse priver une société déjà en péril de bénéficier du meilleur projet pour la sauver ». Le tribunal de commerce de Toulouse a justifié le report de sa décision en expliquant qu’il était « dans l’attente d’un document ».

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