[CC du val d’Amour (Jura) 24 communes • 9 100 hab.] Porté par la communauté de communes du val d’Amour, le tiers-lieu de Chamblay (425 hab.), affilié à Relais d’entreprises (1), possède deux bureaux doubles, trois bureaux simples, une salle de réunion accueillant 20 à 40 personnes et un espace détente, le tout équipé du wifi, de photocopieurs et de scanners. Ouvert en novembre 2019, il est occupé à 80 %, selon l’interco.
La pertinence d’un espace de coworking à Chamblay avait été validée par le bureau d’études du Relais d’entreprises. « Nous ne prenions pas de risque, le bâtiment nous appartenant », précise Rémi Gauthier, directeur général des services de l’interco. Au début du fonctionnement, les premiers locataires habitaient dans un rayon de 10 kilomètres autour du village : « Nous avions un web designer, des professionnels de médecine alternative… » explique Rémi Gauthier.
Un psychologue, deux avocates, un ingénieur…
A la réouverture après le premier confinement, au printemps 2020, le tiers-lieu est monté en puissance. « Nous avons des réguliers : un psychologue qui a démarré son activité en juin, deux avocates parisiennes qui viennent trois semaines par mois dans leur résidence secondaire, un ingénieur en mécanique d’une start-up parisienne, deux personnes qui créent des produits touristiques et sont là à mi-temps, détaille Rémi Gauthier. Ce sont aussi des occasionnels qui viennent une à deux demi-journées par semaine : des touristes de l’Essonne, de la Vendée ou de Suisse télétravaillant exclusivement. »
Il reste quelques places pour des télétravailleurs ponctuels et un ou deux occupants réguliers. L’arrivée de la fibre, au début de l’année 2021, n’a pu que renforcer l’attractivité de l’espace : « Même si nos télétravailleurs ont la fibre chez eux, ils recherchent à travers l’espace de coworking des échanges avec d’autres », observe Rémi Gauthier.
La communauté de communes estime pourtant que des améliorations pourraient être apportées : « Certes, il y a un restaurant à Chamblay, mais il manque d’autres services (petite enfance, jeunesse, personnes âgées, etc.), même si un accueil de loisirs a ouvert en janvier 2021 avec un nouveau groupe scolaire », remarque-t-il.
Pôle d’échanges multimodal
Rémi Gauthier considère qu’il est trop tôt pour dire si le télétravail (à domicile ou à l’espace de coworking) a permis une hausse de la population de l’interco : « Toutefois, le foncier et l’immobilier partent vite, avec des prix qui frétillent. »
L’interco envisage à moyen terme deux nouveaux espaces de coworking, l’un dans l’ouest de son territoire, à Mont-sous-Vaudrey (à proximité de la gare routière), l’autre dans l’est, à Mouchard, où se situent la gare TGV et un pôle d’échanges multimodal prévu courant 2022, ainsi que des annexes dans quelques villages proposant un ou deux bureaux ponctuels.
« A nous d’utiliser des opportunités en matière de bâtiments publics, par exemple en profitant des écoles qui deviendront libres lorsque des groupes scolaires verront le jour », précise Rémi Gauthier.
Contact. Rémi Gauthier, DGS, remi.gauthier@valdamour.com
« J’avais besoin de sortir de mon quotidien »
Cédric Lançon, ingénieur en mécanique et télétravailleur permanent
« J’étais en télétravail à domicile pour une société parisienne depuis 2017, et mon patron avait accepté cette condition sine qua non. Plusieurs raisons m’ont poussé à intégrer l’espace de coworking de Chamblay, situé à 2 kilomètres de mon domicile : le confinement et la difficulté à travailler avec les enfants à la maison, l’encombrement de mes deux imprimantes 3D à domicile, le besoin de sortir de mon quotidien et d’avoir une vie sociale.De plus, nous recrutions une personne qu’il n’était pas facile de former à distance. En septembre 2020, j’ai donc loué un bureau double pour nous deux à l’espace de coworking, bien équipé, avec la fibre entre-temps. L’entreprise paye le loyer de 300 euros HT par mois. »
Thèmes abordés
Notes
Note 01 Initiés en 2012 à Rieux-Volvestre (Haute-Garonne), les 94 Relais d’entreprises sont des espaces de coworking affiliés à l’entreprise du même nom, dont certains sont portés par des collectivités. Retour au texte
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