Trois mois après son entrée fracassante dans l’atmosphère, Eric Zemmour continue de rebattre les cartes de la présidentielle. Alors que les commentateurs l’avaient enterré après sa glissade dans les sondages début décembre, le polémiste d’extrême droite est parvenu à refaire son retard et devance désormais la candidate LR Valérie Pécresse. Il entrevoit même le second tour, en prenant le meilleur sur Marine Le Pen dans la dernière enquête Ifop. Paradoxe de sa candidature: il est à la fois le plus rejeté dans les scénarios de second tour, balayé par Emmanuel Macron (62%-38%), et le seul en dynamique.

SES ATOUTS

Le candidat Reconquête! a poussé les curseurs identitaires au maximum et réveillé les angoisses du pays. Ses thèses controversées sur l’immigration, l’islam, l’identité, rencontrent un succès inattendu dans l’opinion. Comme lui, 69% des Français estiment qu’il y a “trop d’immigrés” en France, 62% font le lien entre immigration et insécurité et 68% jugent l’islam comme une “menace” pour l’identité de la France, selon l’Ifop. Quant au “grand remplacement”, la théorie sulfureuse de l’écrivain Renaud Camus dont il se revendique, elle est désormais partagée par un Français sur deux. Le candidat dicte le ton de la campagne et pousse son avantage idéologique. Lors de la primaire LR, ce sont ses obsessions qui ont été débattues sur les plateaux. Et sa ligne qui s’est imposée au cœur de la campagne Pécresse, à travers Eric Ciotti. “Mes concurrents ont compris que j’étais le seul à avoir senti le courant profond du pays”, s’enorgueillit-il. Son style détonne. Avec un sens de la dramaturgie et les images léchées de ses meetings à Villepinte ou au Mont Saint-Michel, il est vite devenu l’attraction principale d’une campagne atone.

Trois mois après son entrée fracassante dans l’atmosphère, Eric Zemmour continue de rebattre les cartes de la présidentielle. Alors que les commentateurs l’avaient enterré après sa glissade dans les sondages début décembre, le polémiste d’extrême droite est parvenu à refaire son retard et devance désormais la candidate LR Valérie Pécresse. Il entrevoit même le second tour, en prenant le meilleur sur Marine Le Pen dans la dernière enquête Ifop. Paradoxe de sa candidature: il est à la fois le plus rejeté dans les scénarios de second tour, balayé par Emmanuel Macron (62%-38%), et le seul en dynamique.

SES ATOUTS

Le candidat Reconquête! a poussé les curseurs identitaires au maximum et réveillé les angoisses du pays. Ses thèses controversées sur l’immigration, l’islam, l’identité, rencontrent un succès inattendu dans l’opinion. Comme lui, 69% des Français estiment qu’il y a “trop d’immigrés” en France, 62% font le lien entre immigration et insécurité et 68% jugent l’islam comme une “menace” pour l’identité de la France, selon l’Ifop. Quant au “grand remplacement”, la théorie sulfureuse de l’écrivain Renaud Camus dont il se revendique, elle est désormais partagée par un Français sur deux. Le candidat dicte le ton de la campagne et pousse son avantage idéologique. Lors de la primaire LR, ce sont ses obsessions qui ont été débattues sur les plateaux. Et sa ligne qui s’est imposée au cœur de la campagne Pécresse, à travers Eric Ciotti. “Mes concurrents ont compris que j’étais le seul à avoir senti le courant profond du pays”, s’enorgueillit-il. Son style détonne. Avec un sens de la dramaturgie et les images léchées de ses meetings à Villepinte ou au Mont Saint-Michel, il est vite devenu l’attraction principale d’une campagne atone. “Il a inventé la campagne à mort, qui ne fait aucun compromis et assume le conflit, la violence, avec de la vitesse, des rebondissements, des cliffhangers, directement inspirés des séries Netflix”, indique le communicant Raphaël Llorca.

SES FAIBLESSES

Il fait peur. Aux femmes, qui à 66% se disent préoccupées pour leurs droits en cas d’arrivée au pouvoir. Aux musulmans, les plus inquiets, à 71,9%. Aux jeunes (60,2%), à la gauche (77%). Mais pas seulement. Sa candidature inquiète dans toutes les couches de la population. Depuis octobre, Eric Zemmour a décroché de 9 points au second tour face à Emmanuel Macron. Il a beau porter ces nouvelles lunettes qui adoucissent son visage et lui donnent un air de médecin de province ou se voir rappeler par sa conseillère Sarah Knafo de sourire sur les plateaux de télévision, il peine à donner une image rassurante. Et encore moins de “rassembleur”. Ses équipes tentent de relativiser, rappellent la volatilité des indicateurs d’images et que “la plupart des Français ne connaissent de lui que ce qu’ils en entendent à la télé”, son côté clivant lui barre, pour l’instant, l’accès à l’Elysée.

Zéro immigration

Comment? En supprimant le regroupement familial, le droit du sol, les allocations aux étrangers et en limitant le droit d’asile à une poignée d’individus chaque année.

Des règles drastiques destinées selon lui à mettre fin à ce qui fait de la France “une terre d’accueil”.

Rémi Clément

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