Dans les livres de conte, la belle-mère de Blanche Neige a au moins le temps de se tourner vers son miroir pour poser la question. Dans la réalité, aucun répit, notre web cam ne nous laisse même pas prononcer le moindre mot : immédiatement, et sans filtre, notre visage du lundi matin apparaît à l’écran.

A l’inverse d’ Instagram , de Facebook ou de Snapchat, impossible ici de tordre la réalité : les appels vidéo haute résolution, presque systématiques à l’heure du télétravail, souligne « The Economist », ont été un formidable tremplin pour le marché de l’esthétique médicale. Des pommettes plus saillantes, une bouche mieux dessinée ou des rides qui disparaissent au coin des yeux : les produits d’injections séduisent de nouveaux clients, partout dans le monde.

Le marché pourrait tripler d’ici 2030

En Asie, en Europe ou aux Etats-Unis, de plus en plus d’hommes et de jeunes femmes ont recours aux toxines botuliques ou aux produits de comblement, à base d’acide hyaluronique. Aujourd’hui la valeur du marché des traitement esthétiques non invasifs est estimée à 60 milliards de dollars, elle pourrait tripler d’ici 2030. En 2020, un adulte américain sur 100 a eu recours à un produit d’injection.

Une dynamique qui attire de nouveaux acteurs sur la scène mondiale, le Français Ipsen, le Sud-coréen Hugel ou encore l’Allemand Merz Pharma ont eux aussi lancé leur propre produit pour concurrencer le Botox, star du marché. La marque a été lancée par l’Américain Allergan, société rachetée il y a deux ans par le groupe pharmaceutique AbbVie pour 63 milliards de dollars.

Technique risquée

La multiplication des selfies sur les réseaux sociaux pousse aussi les jeunes à passer le cap, sur le continent asiatique ils sont nombreux à vouloir figer leur visage avant l’apparition des rides. Plus les clients sont jeunes, plus le business est intéressant pour les cliniques car les effets des injections ne dure que quelques mois. Une procédure médicale risquée rappelle The Economist », mal utilisés, ces produits administrés à des clients de plus en plus jeunes peuvent provoquer des abcès et des nécroses. L’Angleterre les a déjà interdits aux moins de 18 ans.

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