Dans ce contexte, le recours au télétravail, pour les postes où il était possible, s’est considérablement développé. L’Insee rappelle que cette pratique ne concernait que 3 % des salariés français en 2017, et 17 % avant le confinement. Durant cette période, le chiffre a grimpé à 44 %.
Les cadres mieux protégés
Dans notre région, comme à l’échelle nationale, la possibilité, ou pas, de télétravailler a provoqué une césure dans la population. Ainsi, quatre NéoAquitains sur dix ont déclaré télétravailler au moins un jour par semaine durant le confinement, et à 100 % pour plus de la moitié d’entre eux. À l’inverse, 30 % des habitants ont basculé en chômage partiel au moins un jour par semaine, plus de la moitié ne pouvant plus du tout travailler.
Dans le détail, sans grande surprise, ce sont les cadres qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu. Dans le Sud-Ouest, 73 % d’entre eux ont travaillé à distance totalement (46,4 %) ou partiellement (26,3 %), contre 46 % des professions intermédiaires, 32 % des employés, 18 % des artisans et commerçants, 6 % des ouvriers et seulement 2,4 % des agriculteurs. Logique car ce « mode d’organisation » n’est « pas adaptable à toutes les configurations de travail », souligne l’institut.
En Nouvelle-Aquitaine, c’est en Gironde, département qui accueille le plus « de cadres, de professions intermédiaires et d’administrations », que la part des télétravailleurs a été la plus élevée (51 %), loin devant les Pyrénées-Atlantiques (37 %), la Charente-Maritime (34 %), les Landes (31 %) et la Dordogne (30 %). Le Lot-et-Garonne et la Creuse, où « l’économie est davantage tournée vers l’agriculture et l’industrie », ferment la marche avec 22 %, tout juste devancés par la Charente (26 %).
Les plus modestes très touchés
Résultat : ceux qui ont pu télétravailler ont globalement maintenu leurs revenus, quand les autres ont été « touchés financièrement », note l’Insee. 49 % des ouvriers ont ainsi connu des périodes de chômage partiel ou total, contre 36 % des artisans et commerçants, 34 % des employés, 32 % des professions intermédiaires et 25 % des cadres.
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