De plus en plus de parents adoptent un mode de vie rempli de voyages.

De plus en plus de parents adoptent un mode de vie rempli de voyages.
De plus en plus de parents adoptent un mode de vie rempli de voyages.

©OLI SCARFF / AFP

Cadre de vie et de travail

La pandémie de Covid-19 et l’évolution du marché du travail ont permis à de nombreuses familles de changer d’environnement professionnel, de cadre de vie et d’adopter le télétravail.

Atlantico : Depuis le confinement, les « digital nomades » font la une des médias. On évoque avec plaisir le quotidien de ces jeunes célibataires ou couples qui arpentent le globe tout en travaillant depuis des paysages idylliques. Mais aujourd’hui, ils ne sont plus seuls et sont rejoints par les familles. Qu’est-ce qui a fait augmenter le nombre de familles sur la route ? Le télétravail et la pandémie ont-ils permis cela ? 

Caroline Diard : Le confinement a effectivement changé la donne car le télétravail contraint, l’école a la maison on produit une forme de recentrage sur la cellule familiale proche.

Les relations sociales de proximité ont succédé par la force des choses à des relations sociales plus large.

La famille s’est substituée provisoirement au collectif de travail. Cela a eu pour conséquence une prise de conscience sur le sens du travail, l’importance des enfants, le temps consacré à la famille… L’idée de prendre le large était peut-être déjà dans certains esprits avant la crise mais cela a été déclencheur.

De plus le télétravail contraint a permis à tous de prendre conscience des bénéfices/risques, avantages/inconvénients. Le confinement a été une forme de galop d’essai pour les réfractaires et a confirmé l’envie de poursuivre pour les autres.

Les parents qui adoptent un mode de vie rempli de voyages pensent-ils que cela va apporter à leurs enfants un gain de compétences ? Pourraient-ils souffrir aussi des mêmes travers que les télé-travailleurs ? 

Les parents qui prennent cette décision veulent offrir une autre vision du monde à leurs enfants, une liberté, une forme d’autonomie aussi. En revanche cela les prive (comme les télétravailleurs) de relations sociales importantes pour le développement des plus jeunes et pour leur future aptitude à s’intégrer dans un collectif. Ils sont coupés d’un collectif large. Il peut y avoir aussi une forme d’isolement, repli sur soi, développement de la timidité (il en est de même probablement pour les enfants scolarisés à domicile par choix des parents ou raisons de santé).

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À terme le développement de tels modes de vie pourrait-il remettre en cause les structures familiales comme le télétravail a bousculé le monde de l’entreprise ?

La pandémie a fait exploser certaines famille, la proximité ayant été trop pesante ou au contraire a rapproché les membres de la cellule familiale.

Cela risque de distendre les liens avec les proches, hors cellule familiale réduite.

Je pense à deux exemples de télétravail nomade mais formalisé et/ou organisé:

– Télétravailleur détaché qui a quitté la métropole à sa demande après le confinement pour améliorer la qualité de vie de la famille

– Télétravailleur de l’extrême qui grâce à ce mode d’organisation du travail peut suivre un conjoint dont le métier, les missions, les opportunités professionnelles conduisent à un nomadisme (un médecin qui doit se spécialiser et doit donc changer de région)

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