La ministre du travail, Elisabeth Borne, le 2 février 2022 à Paris. La ministre du travail, Elisabeth Borne, le 2 février 2022 à Paris.

Alors que le pic de la cinquième vague de Covid-19 est enfin franchi, la ministre du travail Elisabeth Borne a annoncé, jeudi 3 février, que le dialogue devait désormais se passer au sein des entreprises pour décider des règles du télétravail. Depuis mercredi, le télétravail n’est plus imposé mais seulement recommandé.

« On rend la main aux entreprises », a dit la ministre sur RMC – BFM-TV. « Beaucoup d’entreprises ont signé des accords, c’est le moment de les appliquer », a-t-elle ajouté, incitant à « aller peut-être un peu plus loin (que ces accords), car l’épidémie n’est pas derrière nous ». « Je souhaite que ce soit discuté au sein des entreprises pour trouver le bon équilibre », a-t-elle souligné.

Le reflux des nouvelles infections est acté depuis le 1er février. Le 2 février, 315 363 nouvelles infections ont été détectées sur l’ensemble du territoire, contre 428 008 une semaine plus tôt. Mais, avec plus de 315 000 nouveaux cas par jour, presque exclusivement dus au variant Omicron – d’une extrême contagiosité – la circulation du virus SARS-CoV-2 reste très élevée.

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Aucune entreprise ne s’est vu infliger de sanction

La ministre, qui avait appelé récemment à renforcer le télétravail pour freiner l’épidémie, a dit avoir été entendue. Selon la dernière enquête sur le télétravail, « en moyenne 65 % des salariés qui peuvent télétravailler l’ont fait, 75 % en Ile-de-France, c’est cinq points de plus que début janvier », s’est réjouie Elisabeth Borne.

Jusqu’à présent, aucune entreprise ne s’est vu infliger de sanction, a-t-elle ajouté. Face au constat que certaines entreprises restaient réfractaires à la mise en œuvre du télétravail, le gouvernement avait déclaré, à la fin de décembre, vouloir sévir. Mme Borne avait annoncé qu’une amende administrative pouvant aller jusqu’à 1 000 euros par salarié « dont la situation n’est pas conforme » pourrait être infligée, dans la limite de 50 000 euros par entreprise.

Interrogée, par ailleurs, à propos de l’idée d’instaurer une semaine de quatre jours, à laquelle est notamment favorable Yannick Jadot, le candidat écologiste à l’élection présidentielle, Mme Borne n’entend pas l’encourager. « Je pense que (…) ça peut se discuter » au sein de certaines entreprises. « [Mais] je ne préconise pas du tout [cette mesure pour tous] », a-t-elle dit.

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Le Monde avec AFP

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