Un travail qui repose sur les fondations posées par l’association Atherbea à qui la Ville a confié, entre le 14 septembre et le 12 décembre 2020, une mission d’observation de la population SDF sur le territoire : « Leur nombre, leurs besoins, les problèmes rencontrés et les problèmes occasionnés », résumait Richard Irazusta, adjoint à la solidarité et au logement, le 2 mai, lors d’une après-midi consacrée à la restitution de ces travaux et aux perspectives qu’ils ouvrent. Dont les projets de centre d’hébergement et d’une table du soir, annoncés à cette occasion.

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Deux groupes distincts

Les réflexions de l’association sont basées sur un travail empirique. Durant ces trois mois, les deux éducatrices en charge sont allées à la rencontre de tous les publics concernés par la problématique hendayaise, suivant une méthodologie éprouvée : « Étude du milieu, présence de rue (se faire repérer), identification (dire qui on est et pourquoi nous sommes là) et tissage du lien, énumère Pantxika Ibarboure, directrice d’Atherbea. Nous avons aussi rencontré les acteurs de terrain, des échanges dont ressort un besoin prioritaire d’échanges et de transmission d’informations. »

En ce qui concerne la population de SDF présente en ville, l’étude permet de distinguer deux groupes : « Un premier, d’une vingtaine de personnes marginalisées, mais très présentes avec un fort sentiment d’appartenance à Hendaye, même pour ceux qui n’ont pas ouvert de domiciliation ; un second composé de personnes plus isolées, plus difficile d’accès. Parmi elles, aucun jeune au moment de réaliser ce travail. »

Les intervenants d’Atherbea ont noté une occupation de l’espace hendayais éparpillée, par petits groupes et mouvant : « Le choix du lieu de vie se caractérise au moins par un éloignement des écoles, avec sanitaires et prise électrique à proximité. »

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Bienveillance et insécurité

De ses observations, l’association a soumis quatre grandes préconisations : la nécessité d’identifier un professionnel du travail social référent des parcours de ces personnes, et se coordonne avec les partenaires sociaux et médico-sociaux ; une permanence du CCAS au sein de l’accueil de jour et/ou de l’hébergement d’urgence ; l’adaptation des lieux d’accueil ; l’identification des médecins de ville et la promotion d’une équipe de rue.

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