ENQUÊTE – Soucieux de préserver l’équilibre politique de sa majorité, le chef de l’État est longtemps resté ambigu avant de relancer la France sur la voie de l’atome.

Une phrase. Une seule petite phrase, comme perdue au milieu d’une allocution de vingt-sept minutes, entre actualité sanitaire et non-réforme des retraites. «Nous allons, pour la première fois depuis des décennies, relancer la construction de réacteurs nucléaires dans notre pays.» Il est 20 h 22 ce mardi 9 novembre 2021, 21 millions de Français sont devant leur poste, et Emmanuel Macron renoue les fils de l’histoire nucléaire française. Quarante-sept ans après le plan Messmer et au nom de la même «indépendance énergétique», la France lance la construction d’un nouveau parc nucléaire.

Une surprise? Pas vraiment. «La campagne pour la présidentielle l’obligera à se positionner», expliquait un proche au printemps. La seule incertitude, c’était de savoir si ce «coming out» serait l’un des derniers actes du président, engageant le pays, ou l’une des premières promesses de campagne du candidat à sa réélection. L’allocution du 9 novembre, toute en ambivalence, était idoine. Mais sur le fond, s’agit-il

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