En mai 2021, au moment de présenter son projet d’espace de coworking à Douarnenez, Diana Rimer ne s’imaginait probablement pas les nombreux obstacles qui allaient se dresser sur sa route au fil des semaines. À l’époque, en effet, elle pensait avoir trouvé le local idéal, situé zone de Toubalan, pour ouvrir cet espace de coworking de 300 m², baptisé Ty-Co, proche de la mer et des commodités. Déjà, de premiers clients faisaient connaître leur intérêt pour un tel équipement, inédit de par sa configuration et ses dimensions à Douarnenez et ses alentours.

En ce mois de janvier 2022, l’enthousiasme de la porteuse du projet, cheffe d’entreprise dans le négoce de matériel d’imprimerie et propriétaire de la crêperie La Galette dorée, à Poullan-sur-Mer, se trouve quelque peu ébranlé. Dans l’intervalle, en effet, rien ne s’est passé comme prévu. Premier écueil rencontré sur son chemin : la frilosité des banques. « On n’a pas cessé de me dire que le projet était trop ambitieux pour Douarnenez ! », s’étrangle Diana Rimer. « Et lorsque j’ai fini par trouver une agence intéressée, le dossier a traîné pendant cinq mois. Et pourtant, je présentais toutes les garanties pour acquérir le bien ».

« Ty-Co se retrouve à la rue »

Elle obtient finalement un accord de financement au mois de décembre. Las, le vendeur du local lui annonce avoir revu assez nettement à la hausse le prix de vente (initialement fixé à 250 000 €), et le deal n’aboutit pas. « Ty-Co se retrouve à la rue aujourd’hui », grince Diana Rimer. « Et pourtant, en dépit des difficultés de ces derniers mois, j’ai continué à communiquer sur la page Facebook et j’avais aujourd’hui cinq réservations pour louer les bureaux individuels de 18 m² : il y a une société de courtage en assurance, un graphiste, une société de développement web ou une autre de charpente. Je reste persuadée que ce type de structure peut favoriser l’attractivité de Douarnenez », soutient la porteuse du projet, qui dit elle-même saturer du travail depuis son domicile, pratique de plus en plus courante dans ce contexte de crise sanitaire.

« Heureux qu’un projet privé puisse sortir »

Déçue mais pas abattue, elle s’est tournée vers Jocelyne Poitevin, maire de Douarnenez, pour faire le point sur de potentiels locaux disponibles, sans plus de succès jusqu’à présent. Quant à Douarnenez Communauté, dont le siège héberge une pépinière d’entreprises et un espace de coworking de dimension modeste et assez peu fréquenté, elle s’est renseignée sur l’avancée du projet. « La communauté de communes le voit même plutôt d’un bon œil, car elle a énormément de demandes pour intégrer la pépinière d’entreprises et n’est pas en mesure de répondre à chacune d’entre elles ». Propos confirmés par Marc Raher, vice-président délégué au développement économique à Douarnenez Communauté. « J’étais heureux qu’un projet porté par un privé puisse sortir. Le souci d’un projet public, avec nos moyens financiers restreints, c’est l’animation et l’amplitude horaire. Le projet porté par Diana Rimer me paraissait donc un bon modèle », explique l’élu. Un soutien de nature à convaincre l’intéressée de poursuivre ses recherches.

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Tél. 06 14 08 31 03 ; mail, dz.tyco@gmail.com

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