« La demande placée de bureaux en Ile-de-France s’élève à 1 853 400 m² sur l’ensemble de l’année 2021, affichant un rebond significatif de 32 % sur un an. Preuve de cette nouvelle dynamique, nous enregistrons une belle accélération lors du 4ème trimestre, en atteste les 631 000 m2 recensés sur la période » souligne Éric Siesse, directeur général adjoint en charge du pôle bureaux location Ile-de-France de BNP Paribas Real Estate Transaction France, dans son commentaire des résultats Immostat.

La société de conseil précise que « le marché des grandes surfaces (plus de 5 000 m2) termine l’année en hausse (+28 %) avec un volume de 550 600 m2 en 2021. Au total, 56 transactions de plus de 5 000 m2 sont à signaler sur l’ensemble de l’année, contre seulement 23 opérations l’année dernière. De son côté, le créneau des petites et moyennes surfaces (0-5 000 m2) affiche également un rebond significatif (+34 % sur un an) pour un volume global de 1 302 800 m2 ». 

Côté offre, à la fin du 4ème trimestre 2021, « le taux de vacance immédiat des bureaux en Ile-de-France se stabilise autour de 7,4 % avec, néanmoins, des situations territoriales distinctes. D’un côté, certains secteurs comme la 1ère Couronne Nord ou La Défense continuent de connaître une progression de la vacance. À l’inverse, d’autres secteurs marquent une inversion de tendance, signal fort d’une attractivité retrouvée. À titre d’exemple, Paris QCA voit son niveau de vacance passer de 3,6 à 3,1 % sur un an » met en avant Eric Siesse. 

Le volume de la demande placée fait dire à Alexandre Fontaine, « executive director » bureaux Ile-de-France de CBRE, que « si le télétravail impacte objectivement les réflexions sur le nombre de mètres carrés nécessaires, la croissance des entreprises permet malgré tout de compenser le niveau d’activité, avec même, dans le « scope » de certaines d’entre elles, l’anticipation de la hausse de leurs effectifs à court et moyen terme »… La société de conseil poursuit : « et dans cette course à l’attraction des talents, les recherches se portent sur les secteurs géographiques de référence. Ainsi, Paris, La Défense et plusieurs marchés du Croissant Ouest ont enregistré de bons, voire de très bons niveaux d’activité au cours du 4ème trimestre 2021 ». Alexandre Fontaine ajoute : « l’activité dans Paris QCA a progressé de façon impressionnante tout au long de l’année. Les volumes placés aux 3ème et 4ème trimestres sont supérieurs à la moyenne trimestrielle de ces dix dernières années ! Et La Défense a également performé avec 205 000 m2 placés en 2021, un niveau supérieur à la moyenne décennale ».

Face au volume de la demande placée, JLL parle, de son côté, d’un « chiffre supérieur aux anticipations ». Et Yannis de Francesco, directeur exécutif agence bureaux Ile-de-France chez JLL, de mettre en avant que « le marché francilien a créé la surprise en terminant l’année sur un volume de plus d’1,8 million de mètres carrés de demande placée. La réalité du marché se situe d’ailleurs plutôt autour de 2 millions de mètres carrés, si l’on prend en compte les surfaces qui ont été prises en « serviced offices » (plus de 10 300 postes) ».

Dans son analyse, la société de conseil relève que « la concentration de l’activité dans le centre de Paris (43 % de la demande placée francilienne sur l’année), et dans le quartier central des affaires en particulier (23 %), entraîne une nette hausse du loyer moyen de seconde main qui atteint 415 euros (HT, HC)/m2 sur l’ensemble du marché francilien ce trimestre, un niveau inédit et équivalent au loyer moyen de première main. Concernant les loyers « prime », si celui du QCA est demeuré relativement stable d’un trimestre sur l’autre, à 910 euros (HT, HC)/m2, plusieurs transactions enregistrées sur la tour « Trinity » permettent au loyer « prime » de La Défense d’atteindre 560 euros (HT, HC)/m2, un niveau jamais vu depuis 2012. Ces valeurs faciales s’accompagnent néanmoins de mesures d’accompagnement parfois importantes (24,4 %, en moyenne, en Ile-de-France) ». Et Yannis de Francesco de conclure « nous sommes confiants pour l’année 2022, laquelle sera marquée par l’accélération nécessaire dans la transformation des entreprises et de leur rapport à l’immobilier. Au regard du pipeline de transactions que nous avons identifié, nous envisageons une demande placée d’environ deux millions de mètres carrés, il va y avoir du mouvement ! »

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