(…) « La plupart des mecs de chez Valeurs Actuelles fréquentent les mêmes cercles de jeunes parisiens de droite que les équipes de Zemmour. Il y a des gens de VA +, la chaîne de vidéos YouTube, qui font des soirées avec Stanislas Rigault, qui croisent les membres de Génération Z à la brasserie l’Atelier Suffren, QG des jeunes de droite à Paris », raconte un journaliste de Valeurs. Amaury Bucco, membre de la rédaction, confirme : « Ça arrive de se rencontrer, de croiser Sarah Knafo [la conseillère et compagne d’Éric Zemmour] et compagnie à des soirées d’amis du Figaro. Bien avant que Zemmour n’entre en politique, les gens de ses équipes étaient déjà intégrés dans les sphères de droite, avaient milité dans les mêmes associations étudiantes (et notamment La Cocarde, vivier de la droite dure). Même si on se parle moins, je n’ai pas coupé les ponts du jour au lendemain. »

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Lui a travaillé directement sur CNews avec Éric Zemmour, qu’il a connu au Figaro, « à deux bureaux » du sien. Il explique son rôle auprès de celui qui n’était pas encore candidat : « Contrairement à ce que l’on a pu écrire, je n’ai jamais géré les réseaux de Zemmour : avec la chaîne, on a créé un compte pour “Face à l’info” au moment du lancement de l’émission, qui est devenu un compte à son nom de reprises d’extraits de l’émission, choisis avec la chaîne. Je m’occupais de ce compte, qui n’était pas militant. C’était un rôle technique et parfois de sélection de ce qu’il fallait reprendre. »

« Il y a presque un messianisme dans son journalisme »

Geoffroy Lejeune, c’est connu, a pour sa part imaginé l’éditorialiste à l’Élysée dès 2015, dans un livre intitulé Zemmour président. « Ça n’a jamais été un ami au sens strict du terme, c’est quelqu’un que j’ai admiré, qui m’a donné envie de faire ce métier. J’ai beaucoup d’affection pour lui, mais maintenant je le traite comme n’importe quel candidat », explique-t-il aujourd’hui. Une ancienne collaboratrice de Valeurs Actuelles est moins catégorique à ce sujet : « Il est persuadé qu’il a la même mission que Zemmour : sauver l’Occident. Il y a presque un messianisme dans son journalisme. Pour lui, il y a un combat civilisationnel à mener, et il a fait venir des gens qui partagent cette ambition. Zemmour est devenu le candidat naturel pour ça. »

Les journalistes de VA interrogés par Marianne ne cachent pas l’influence qu’a eue le polémiste dans leur formation politique : « Pendant que j’étais à l’EM Lyon (une école de commerce, NDLR) je regardais “On n’est pas couché” (ONPC). Le duo Zemmour-Naulleau m’avait marqué, et m’avait montré la dimension idéologique de l’actualité. Ils avaient, et surtout Zemmour, un discours assez cash qui pourfendait le ton mielleux d’ONPC, raconte par exemple Amaury Bucco. Ils disaient de manière très précise, très incisive, très intelligente ce que je pensais. Je me suis reconnu dans la critique qu’ils faisaient de l’intelligentsia, des artistes neuneus pro-diversité, pro-étranger, anti-flic, etc. » (…)

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