Valérie Pécresse salue Emmanuel Macron lors de la visite de la maison d’Emile Zola par le président de la République, à Medan (Yvelines), le 26 octobre 2021. Valérie Pécresse salue Emmanuel Macron lors de la visite de la maison d’Emile Zola par le président de la République, à Medan (Yvelines), le 26 octobre 2021.

Un vrai tir groupé. Depuis sa victoire à la primaire du parti Les Républicains (LR), le 4 décembre 2021, Valérie Pécresse est devenue la cible prioritaire des macronistes dans l’optique de l’élection présidentielle. Dans la majorité, chacun y va de sa formule. « Elle a la fébrilité comme moteur et l’hypocrisie comme carburant ! », avait lancé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, dès le 14 décembre 2021. Valérie Pécresse ? « C’est du mauvais Macron ou du méchant Ciotti », avait asséné, le même jour, le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Clément Beaune.

L’objectif est simple : attaquer sans relâche la présidente de la région Ile-de-France, dans l’espoir d’affaiblir celle qui est considérée par Emmanuel Macron et ses fidèles comme l’adversaire la plus dangereuse pour la présidentielle. Davantage que la présidente du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen. Au risque, d’ailleurs, d’épargner cette dernière. Un postulat qui s’appuie sur les sondages, dans lesquels Mme Pécresse est la seule à pouvoir concurrencer le chef de l’Etat en cas de duel entre eux au second tour.

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Ces dernières semaines, les attaques ont donc redoublé. Sur tous les thèmes ou presque. Une partie des députés LR votent contre le passe vaccinal, alors que Mme Pécresse se dit officiellement pour cet outil ? Les soutiens du chef de l’Etat l’accusent de ne « pas tenir ses troupes » ou de « mentir », en fustigeant sa position « contradictoire » et son « irresponsabilité », alors que le virus « galope ». Elle présente les députés La République en marche (LRM) comme des godillots ? Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, fustige « un mélange aigre d’insuffisance et de suffisance » de sa part. Tout semble bon pour s’en prendre à l’ex-ministre de Nicolas Sarkozy. Au point que la ministre déléguée à la citoyenneté, Marlène Schiappa, lui demande de s’expliquer sur des propos polémiques du chanteur Gims, au motif que celui-ci soutient la candidate LR.

Angle d’attaque

Des critiques tous azimuts, au risque de donner le tournis. Et de renvoyer l’impression que les macronistes ciblent la tête d’affiche de LR de manière désordonnée, sans parvenir à imposer un argumentaire audible. Conscient de cet écueil, les dirigeants de la majorité avaient tenu une réunion le 8 décembre 2021, au siège de LRM, pour caler une stratégie de « riposte » cohérente. L’idée d’axer les critiques sur le fond de son projet s’était alors imposée, en particulier sa proposition de supprimer 200 000 postes de fonctionnaires. Une semaine plus tard, M. Macron avait montré la voie à suivre, en étrillant sur TF1 le rigorisme budgétaire « père fouettard » de sa rivale, jugé inapproprié après la crise sanitaire.

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