En face des jeux d’enfants, des cafés et des restaurants de la Plaine (6e arrondissement de Marseille), La Briqueterie s’aperçoit. Depuis 2019, cet espace que les cofondateurs tiennent à appeler « résidence », accueille une trentaine d’experts indépendants du secteur du numérique. Pour 2022, La Briqueterie entend devenir « une référence dans le numérique à Marseille » en déployant ses formations à la prospection B to B, au référencement SEO et à la publicité Google et Facebook.

Les murs sont décorés dès l’entrée. L’artiste marseillais Difuz signe la fresque du salon et l’illustratrice Ana Paola Bernard s’est appropriée le studio média. Clotilde donne le ton dès le début : « Ici, personne ne travaille dans son coin. Tous les résidents s’entraident et passent du temps ensemble. »Ce cocon, façonné à l’image des cofondateurs, Rémi, Thomas, Clotilde et Pierre, est coloré, spacieux et calme. Il a fallu une enveloppe de 200 000 euros pour financer les rénovations de cet ancien cabinet de prothèses dentaires dont l’agencede développement web, MellonMellon, cofondée par Rémi Arnaud et Thomas Favre, a supporté les coûts de rénovation.

La Briqueterie : de la résidence physique…

Brique après brique, La Briqueterie s’est construite sur 300 m2. Au départ, le business modèle était principalement axé sur la location des locaux : une grande cuisine ouverte, un bar, des salles de réunions avec écrans, des alcôves à l’étage, un studio photo et une grande salle de formation au sous-sol… Puis, en mars 2020, les activités se sont diversifiées. Devenu organisme de formation et agence de conseil auprès d’entreprises, La Briqueterie a déjà accompagné plus de 200 clients tels queHammerson France, Wag data, Holivia ou encore Go mecano.

L’équipe de la Briquetrie, de gauche à droite : Ana, Rémi, Pierre, Clotilde, Maya (Crédit : Dr)

Cette évolution, Clotilde l’a suivie. D’abord en contrat d’alternance en 2019, elle a été embauchée en CDI pour développer les programmes de formation. Quelques mois plus tard, elle s’associe avec Pierre et Rémi pour soutenir la croissance. Depuis, les trois associés ont renforcé l’équipe avec une directrice artistique,Anna Paola Bernard, et une alternante en business développement, Melka Said.

… à la formation digitale

La formation est aujourd’hui le fer de lance de l’entreprise qui « représente 60% du chiffre d’affaires (Ndlr : 200 000 euros en 2021) » estime Clotilde. En 2022, les associés espèrent voir leurs recettes croitre jusqu’à 300 000 euros. Pour y parvenir, l’objectif n’est pas tant d’augmenter le nombre de résidents – qui versent chacun 200 euros HT de loyer/mois – mais plutôt de « développer les formations et les partenariats avec les écoles » assure la nouvelle associée.

Les locaux de la Briqueterie vus du 1er étage (Crédit : MG/Gomet’)

En deux ans, l’équipe a formé plus de 150 personnes aux compétences phare de la résidence : le référencement SEO, la prospection B to B via mailing et LinkedIn et la publicité sur Google et Facebook. « Notre recette, c’est de former des petits groupes de 6 personnes et qu’ils pratiquent au maximum ! » s’enthousiasmeClotilde. Prises en charge par les opérateurs de compétences (OPCO) et le compte personnel de formation (CPF), les formations coûtent entre 1 200 €HT et 1 600 €HT selon la personnalisation et la taille des groupes formés. « Nous allons former 80 conseillers d’insertion à l’emploi avec Ingénaria. Notre formation leur permet d’acculturer les conseillers au numérique pour mieux aiguiller les demandeurs d’emplois. » se réjouit-elle avant d’enchaîner sur le partenariat noué avec la Rocket School, une école de commerce en alternance à Marseille, pour former leurs étudiants aux nouveaux outils de webmarketing.

A terme, Clotilde rêve de monter une école de l’entrepreneuriat numérique. « Si l’on décide d’en créer une, on essayera de lever des fonds. L’entrepreneuriat est très peu subventionné à cause des risques élevés. » confie-t-elle avant d’évoquer sa volonté de créer, dans le temps, un start-up studio. Mais avant de réaliser ces deux projets, Clotilde assure vouloir d’abord « stabiliser l’activité avec les formations et le rachat les lieux. »

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