Le mois dernier Singapour a levé ses restrictions sanitaires. De nombreux étrangers installés à Hong Kong ont déjà quitté la ville en raison de mesures anti-Covid particulièrement drastiques, notamment en ce qui concerne l’éducation (les cours en présentiel sont suspendus depuis le 14 janvier et les grandes vacances ont commencé le 7 mars). D’autres, des cadres supérieurs encore sur place, envisagent de se replier à Singapour. Les entreprises de Hong Kong cherchent donc à endiguer la pénurie de main-d’œuvre qualifiée en proposant des postes entièrement en télétravail depuis d’autres pays asiatiques, selon le South China Morning Post.

“Beaucoup de personnes travaillant à Hong Kong cherchent à s’installer dans des pays où il y a moins de restrictions de voyage”, a déclaré Oswald Yeo, PDG et cofondateur de la plateforme de recrutement Glints, basé à Singapour. Le nombre de clients de Glints à Hong Kong a augmenté de 75 % entre 2019 et 2021 et environ 70 % des personnes recrutées par des entreprises hongkongaises via Glints l’année dernière venaient d’Indonésie, 25 % du Vietnam et le reste de hubs régionaux tels que Taïwan et les Philippines. Il s’agit souvent d’expatriés particulièrement ouverts à la mobilité entre pays et au télétravail. D’ailleurs, “maintenant que tout le monde travaille de toute façon à domicile, peu importe s’ils ne sont pas dans le même bureau, et la pandémie a accéléré cette tendance”, explique Oswald Yeo. Pas facile, dans ce contexte, pour Hong Kong de retenir les cadres expatriés. “Si nous souhaitons attirer ou retenir des talents expatriés, qu’ils soient du continent ou d’outre-mer, nous devons clarifier nos avantages concurrentiels, étant donné qu’ils peuvent déjà avoir des bons postes dans d’autres économies solides”, a déclaré Edmund Wong Chun-sek, qui représente les comptables de la ville au Conseil législatif de Hong Kong.

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